Musicales de l'Ouille Allègre - Concert trio à cordes

Trois musiciennes, membres de grandes formations parisiennes, proposent une soirée austro-hongroise en trio à cordes. Retrouvez la musique de Schubert ou de Beethoven et découvrez le folklore hongrois à travers celle de Kodaly ou … László Lajtha !

Avec Emeline Concé – violon, Louise Desjardins – alto, Aurélie Allexandre d’Albronn – violoncelle

Pour ce deuxième concert des Musicales de l’Ouille Allègre, les trois musiciennes vous proposent une découverte du répertoire du trio à cordes à travers le folklore hongrois, la nature autrichienne… et une petite surprise française ! Bien que moins exploitée par les compositeurs, la formation du trio à cordes - qui allie un violon, un alto et un violoncelle - offre une grande richesse de jeux, d’atmosphères et de timbres.

Ce voyage musical débute avec deux compositeurs autrichiens : Franz Schubert et Ludwig van Beethoven. Schubert n’a que 20 ans au moment de l’écriture du trio D.471 (qui restera inachevé) : d’un style très alerte et gracieux, sans oublier une touche d’expression dramatique, cette mise en bouche permet d’apprécier toute la finesse, l’élégance et le génie du jeune Schubert.
Beethoven, de son côté, a 27 ans lorsqu’il finit de composer ses 5 trios, dont vous entendrez ici le dernier, l’opus 9 n°3. C’est une atmosphère beaucoup plus sombre, dramatique, tourmentée et tempétueuse que l’on ressent à travers les 4 mouvements de ce trio, plein d’audace et de liberté.

Les deux pièces de Zoltan Kodaly et László Lajtha nous emmènent dans l’univers folklorique hongrois du début du 20ème siècle. Kodaly, qui jouait lui-même des trois instruments du trio à cordes, propose dans ce court intermezzo - de jeunesse également, puisque écrit à 22 ans - une œuvre pleine de gaieté, dans un style élégant et léger.
László Lajtha, moins connu que son compatriote, a contribué avec celui-ci à répertorier les chansons populaires de son pays. L’extrait de son troisième trio opus 41, surnommé « Soirs transylvaniens », est une très belle illustration de l’intégration du folklore populaire, de l’improvisation et de l’inspiration de la nature au sein d’une écriture dite plus « classique » ou « savante ».

Enfin, petit « intrus » dans cette soirée austro-hongroise, le trio de Jean Françaix reste cependant dans cette même dynamique d’une œuvre juvénile pleine de vie et d’entrain : mouvements rythmiques et dansants, modes de jeu virtuoses, élans spontanés et impulsifs !