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Circuits courts alimentaires de proximité : bien comprendre

 

  • Définition
  • L’approche territoriale
  • Les chiffres clés
  • Exemples de circuits courts alimentaires 
  • En Maurienne : des enjeux non négligeables

 

> Voir Aussi : Dossier sur les circuits courts en Maurienne (Lettre d'information Mars 2013)

 

 Définition : 

Les circuits courts sont définis comme «  un mode de commercialisation des produits agricoles qui s’exerce soit par la vente directe du producteur au consommateur, soit par la vente indirecte à condition qu’il n’y ait qu’un seul intermédiaire » (source : ministère de l’agriculture, de l’alimentation et de la pêche).
 
L’enjeu est avant tout de relocaliser les pratiques alimentaires afin de profiter des ressources et des productions de la vallée de la Maurienne pour une partie du moins de nos consommations alimentaires locales.
La notion de circuit court alimentaire peut être élargie à celle de circuits de proximité qui regroupent l’ensemble des initiatives qui voient le jour aujourd’hui, et qui participent directement à une reconquête d’une filière  alimentaire locale.
Cette notion combine donc deux critères : le nombre d’intermédiaires et le nombre de kilomètres parcourus, induisant le principe d’une distance limitée entre lieu de production et lieu de consommation. 
 

L’approche territoriale est importante :

 
Les circuits alimentaires de proximité sont aujourd’hui en phase avec des demandes sociales nouvelles : accession à des produits alimentaires locaux et de qualité, volonté de bénéficier d’un cadre de vie agréable et d’espace de nature et de loisirs…
L’approche territoriale nécessite un nouveau regard sur l’agriculture et une évolution de la conception du métier d’agriculteur pour inventer de nouvelles relations entre agriculteurs et autres acteurs du territoire. L’implication des agriculteurs dans les démarches de développement territorial conditionne leur investissement dans le développement des circuits courts alimentaires.
Comme pour le développement des filières agricoles, la territorialisation de l’agriculture à travers la vente directe et plus largement les circuits de proximité n’est pas un processus spontané, elle a besoin d’être impulsée et accompagnée.
Les territoires, comme celui de la vallée de la Maurienne, doivent se saisir de cette thématique en partenariat avec tous les acteurs locaux  pour mettre en œuvre des projets collectifs.
 
 

Les chiffres clés 

 
En 2010, 107 000 exploitants, soit 21 % des exploitations françaises vendaient en circuits courts. Les exploitations sont de taille inferieure à la moyenne, avec un fort besoin en main d’œuvre. La commercialisation en circuits courts concerne toutes les filières, en premier lieu le miel et les légumes (50 % des exploitations impliquées), puis les fruits et le vin (25 % des exploitations), enfin les produits d’origine animale (10 %).
Du coté de la consommation, 6 à 7 % des achats alimentaires en France se font par des circuits courts.
 (source ADEME : Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie)


Exemples de circuits courts alimentaires :

 
  • Vente directe à la ferme et sur les marchés : marché à la ferme, paniers, cueillette, marchés de plein vent…
  • Points de vente collectifs, paniers de type AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne).
  • Vente en tournée, au domicile ou avec des points relais de livraison (lieu de travail).
  • Commerces de proximité (épicerie, boucherie, magasin de producteurs…).
  • Grande distribution locale.
 

En Maurienne, les circuits alimentaires locaux présentent de nombreux enjeux :

 
Des enjeux économiques bien évidement ;
  • Une meilleure valorisation des productions locales par la suppression de certains intermédiaires, souvent hors du département, augmente la part de marge commerciale possible pour les producteurs, tout en proposant un prix raisonnable aux consommateurs.
  • La diversification (agritourisme, vente directe, accueil à la ferme…) constitue pour les exploitations agricoles des possibilités d’adaptation permettant de mieux résister à la pression foncière par exemple.
  • La diversification à la ferme est également créatrice d’emploi au sein de l’exploitation. En effet, produire, transformer et vendre impliquent de nouvelles compétences et un partage des tâches indispensables.
 
Des enjeux sociaux non négligeables ;
  • Renforcer les liens entre l’offre et la demande permet à l’agriculteur d’être toujours à l’écoute du consommateur et d’améliorer ainsi la qualité de ses produits. Le consommateur sera, de son coté, en mesure de « mettre un visage derrière le produit » et de se sentir acteur sur son propre territoire.
  • Renforcer la coopération entre les agriculteurs sur différentes thématique : fermes ouvertes, nouveau produits, valorisation d’un terroir. L’AOP Beaufort est un exemple significatif de cette coopération entre producteurs sur notre territoire. 
  • Valoriser le métier d’agriculteur, les produits locaux et le territoire.
 
Des enjeux environnementaux : Les circuits courts participent ainsi au développement des territoires en ;
  • Réduisant la consommation d’énergie par la vente de produits frais et la réduction d’emballages et de suremballages. Les circuits de proximité diminuent également les transports entre les différents intermédiaires pour l’acheminement des produits vers le consommateur final.  
  • Respectant la saisonnalité des produits, ce qui permet aussi d’éviter le gaspillage énergétique (transport, serres chauffées …).
  • Valorisant les paysages, le patrimoine naturel et la biodiversité. Maintenir une offre agricole diversifiée sur un territoire constitue un véritable outil pour l’entretien des paysages.

 

> Voir Aussi : Dossier sur les circuits courts en Maurienne (Lettre d'information Mars 2013)

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